Comme chaque année, je dépose une gerbe avec des jeunes gaullistes sur la tombe du Général à Colombey.
Nous attendons toujours que le Président de la République ou son représentant ait déposé la sienne, pour, une demi-heure plus tard, pouvoir nous recueillir et honorer la mémoire du libérateur.
Mais cette année, quelle surprise !
Ce matin, le directeur de cabinet du Préfet informe mon collaborateur qu’il est interdit de déposer la moindre gerbe avant l’après-midi. C’était bien sûr intolérable, car que je sache, chaque français a le droit, dans le respect bien sûr des usages républicains, de se recueillir à Colombey en ce 9 novembre.
Zèle excessif d’un sous-préfet ou ordre d’en haut, je ne sais pas...
Heureusement, des gendarmes bienveillants me voyant avec ce groupe de jeunes ont eu davantage de bon sens et, après avoir parlementé, nous ont laissé passer. J’ai pu enfin remettre ma gerbe.
Pendant ce temps, le Sarko-show se poursuivait devant la gigantesque croix de Lorraine, avec au demeurant très peu de spectateurs. Mais l’objectif n’était sans doute pas là. Nicolas Sarkozy vient à Colombey quand il veut ripoliner sa politique d’un vernis gaulliste. Son intervention était sans doute, par médias interposés, de tromper une fois de plus les Français par un coup de communicant.
Heureusement, les nombreux témoignages d’anonymes venus me saluer pour me dire « Tenez bon ! » prouvent que même ceux qui étaient présents, n’étaient pas dupes de cette gigantesque mascarade.
Pour notre part, nous continuerons, année après année, à venir à Colombey chaque 9 novembre, car nous ne venons pas ici pour le regard des autres, mais par respect pour un des grands de France.
Je viens sur sa tombe tout simplement pour lui dire merci.
NDA